Présentation

Auteur: Oscar Wilde

Edition: Flammarion

Année d'édition: 2006

pages: 320

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– Ainsi tu crois qu’il y a seulement Dieu qui voit les âmes, Basil ? Ecarte le rideau et tu verras la mienne. Il avait, prononcé ces mots d’une voix dure et cruelle. – Tu es fou, Dorian, ou tu joues, murmura Hallward en fronçant les sourcils. – Tu ne veux pas ? Alors, je vais le faire moi-même, dit le jeune homme qui arracha le rideau de sa tringle et le jeta par terre. Une exclamation d’horreur s’échappa des lèvres du peintre lorsqu’il vit dans la faible lumière le visage hideux qui lui souriait sur la toile. Il y avait quelque chose dans son expression qui le remplit de dégoût et de répugnance. Grands dieux ! C’était le visage de Dorian Gray qu’il regardait ! L’horreur, quelle qu’elle fût, n’avait pas encore entièrement ravagé sa stupéfiante beauté. Il restait encore des reflets d’or dans la chevelure qui s’éclaircissait et un peu de rouge sur la bouche sensuelle. Les yeux bouffis avaient gardé quelque chose de la beauté de leur bleu. Le contour des narines et le modelé du cou n’avaient pas encore perdu complètement la noblesse de leurs courbes. C’était bien Dorian. Mais qui avait peint ce tableau ? Il lui semblait reconnaître son coup de pinceau. Quant au cadre, il était de lui. C’était une idée monstrueuse et pourtant il eut peur. Il prit la chandelle allumée et la tint devant le portrait, Son nom figurait dans le coin gauche, tracé en longues lettres d’un vermillon brillant.

Chronique

Alors comment dire? Ce livre n’est pas du tout ce que j’imaginais. Je le considère comme faisant parti des livres « classiques » mais on le retrouve souvent comme livre fantastique. Quoi qu’il en soit il est écrit comme un livre classique, dans le vieux Londres.

Dans ce livre, on se retrouve dans la société aisée d’Angleterre et comme pour un Zola, les problèmes de société seront mis en avant mais avec une énorme dose de narcissisme pour le personnage principal. En tout cas, ce livre est vraiment loin d’être un des plus passionnant que j’ai pu lire. Le thème principal est l’égocentrisme et le sexisme, je pense même que pour le sexisme ce livre a battu Voyage au bout de la nuit de Céline qui était déjà avec un high level mais là c’est le pompon sur la Garonne (expression typique du Sud Ouest). J’ai passé plus de temps à écarquiller les yeux en lisant des énormités qu’à apprécier l’histoire.

Ce livre est donc pour moi l’apologie du narcissisme, de l’inconscience et de la décadence sauf à la fin où on a droit a un petit retour de karma bien mérité. Bien que Lord Henry n’a vraiment pas eu ce qu’il méritait contrairement à Dorian mais au moins c’est déjà ça.

Je suis quand même contente d’avoir lu ce livre pour ma culture personnelle bien que concrètement je ne pense pas m’amuser à le relire un jour. Mon article ne va pas forcément vous donner envie de lire ce livre mais vous pouvez toujours le lire par curiosité si vous le voulez. Je vous dis donc à bientôt pour une prochaine chronique.